Le traditionnel défilé du 14-Juillet a eu lieu ce vendredi sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris, en présence d’Emmanuel Macron et du Premier ministre indien Narendra Modi, invité d’honneur. Des milliers de spectateurs ont assisté au défilé.
Le président français Emmanuel Macron et le chef d’état-major des Armées Thierry Burkhard ont descendu, en véhicule militaire, les Champs-Élysées et passé en revue les troupes à l’occasion de la fête nationale, organisée cette année sous haute surveillance après les récentes émeutes qui ont embrasé la France.
Le défilé militaire a débuté par les honneurs rendus au Président de la République, place de la Concorde, par les 1er et 2e régiments d’infanterie de la Garde républicaine.
Le défilé du 14-Juillet a été ouvert comme d’habitude par la Patrouille de France, en formation composée de neuf Alphajets. C’est une patrouille acrobatique officielle de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Elle a été créée en 1953 et célèbre ses 70 ans cette année. Elle a été suivie par quatre avions Rafale, dont trois de l’Indian Air Force. Paris et New Delhi célèbrent cette année le 25e anniversaire de leur partenariat stratégique.
Après un passage des neuf Alphajets de la Patrouille de France, qui ont coloré le ciel parisien de bleu blanc rouge, le défilé à pied a été ouvert par 240 membres des forces armées indiennes, avec notamment des membres du régiment du Punjab, l’un des plus anciens de l’armée indienne qui a participé aux deux guerres mondiales.
Invité d’honneur, le Premier ministre indien Narendra Modi assistait avec le chef de l’État français au défilé, après s’être vu décerner la grand-croix de la Légion d’honneur, la plus haute distinction française. Cette décoration reflète le rôle du Premier ministre dans l’excellente relation d’amitié et de confiance qui unit la France et l’Inde.
Les festivités du 14-Juillet se sont tenues sous haute surveillance en matière de sécurité. Le gouvernement a déployé les grands moyens pour tenter de contenir les traditionnels incidents des festivités du 14-Juillet, en mobilisant de jeudi soir à samedi soir quelque 45.000 policiers et gendarmes, des unités d’élite et des blindés. A Paris, environ 10.000 membres des forces de l’ordre étaient à pied d’œuvre.
Sous les yeux des passants, les différents régiments français, les unités à moto ou à dos de cheval de la Garde républicaine ont défilé, ainsi que les pompiers qui ont été particulièrement salués par la foule.
Autre mise à l’honneur : six lycées militaires africains partenaires (Bénin, Congo-Brazzaville, Gabon, Madagascar, Côte d’Ivoire, Sénégal) ont défilé avec les pensionnaires d’écoles militaires françaises.
Les légionnaires de la Légion étrangère, appelés aussi les Képis blancs, ont clôturé le défilé des troupes au sol.
Après les troupes au sol, les forces motorisées et montées ont descendu les Champs-Élysées. Pour incarner l’aide militaire française à l’Ukraine, des canons Caesar et des blindés AMX10-RC, du type de ceux cédés à Kiev, ont défilé devant les Parisiens. Par ailleurs, le blindé léger Serval a été présenté lors de ce défilé militaire. Autre nouveauté : l’hélicoptère H160 d’Airbus Helicopters.
Le défilé du 14-Juillet a met à l’honneur la 2e brigade blindée, ancienne division Leclerc créée il y a 80 ans, fer de lance des troupes françaises libératrices de Paris puis de Strasbourg.
Chaque année, la fête nationale valorise un thème particulier. Après « Partager la flamme » en 2022, cette édition 2023 a mis en avant les « Forces morales ». La réserve opérationnelle a été mise à l’honneur, dont le nombre sera plus que doublé d’ici à 2030 pour atteindre 80.000 volontaires.
La fin de la parade a été marquée par une animation musicale, en hommage au 80e anniversaire de la médaille de la Résistance, ainsi qu’aux 80 ans de la disparition de Jean Moulin, de la création du Conseil national de la Résistance et du Chant des partisans. Jean Moulin a organisé le Conseil national de la Résistance (CNR) en mai 1943, qui a regroupé les mouvements de Résistance et les partis politiques, chargé de coordonner la libération du territoire et de préparer l’après-guerre. Pour la première fois, une quarantaine de réservistes de la Garde nationale avait l’honneur de porter le drapeau lors de cette animation finale. À cette occasion, une lettre de Jean Moulin a été lue par la commissaire des armées Alix Menuet, lauréate du Prix Clémenceau 2022.
Au total, l’édition 2023 du défilé a rassemblé environ 6.500 participants, dont environ 5.100 à pied. Plus de 60 avions, dont des appareils étrangers, 28 hélicoptères, 157 véhicules et 62 motos ont défilé en compagnie des 200 chevaux de la Garde républicaine sur les Champs-Élysées.
Un feu d’artifice a été tiré dans la capitale vendredi soir depuis la Tour Eiffel. Il a été précédé d’un grand concert classique sur le Champ-de-Mars sur le thème de la fraternité.
En 2024, en raison de la préparation des Jeux olympiques, le défilé aura lieu entre Vincennes et la place de la Nation, passant notamment sur le cours de Vincennes.